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Maladies infectieuses à transmission vectorielle

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Maladies infectieuses à transmission vectorielle

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contacter le laboratoire de recherche sur les maladies infectieuses à transmission vectorielle

Vous pouvez nous laisser un message en utilisant le formulaire de contact ci-dessous.

L’équipe

Van-Mai CAO-LORMEAU

Dr Sc. HDR – Directrice du LIV

Maite AUBRY

Dr Sc. – Chargée de recherche

Vaea RICHARD

Dr Sc. – Ingénieure de recherche

Iotefa TEITI

Dr Sc. – Post-doctorant

Anita TEISSIER

Technicienne de laboratoire

Tuterarii PAOAAFAITE

Technicien de laboratoire

Teheipuaura MARITERAGI

Technicienne de laboratoire

La thématique du laboratoire

Le laboratoire de recherche sur les maladies infectieuses à transmission vectorielle – © ILM-G BOISSY

De la dengue aux autres arboviroses…

Depuis sa création en 1984, le laboratoire de recherche en virologie (actuel laboratoire de recherche sur les maladies infectieuses à transmission vectorielle – LIV) est activement impliqué dans la surveillance et le diagnostic des maladies transmises par les moustiques en Polynésie française. Initialement focalisées sur la dengue, les recherches se sont étendues, à partir des années 2010, à d’autres maladies infectieuses causées par les arbovirus (de l’anglais « arthropod-borne virus » qui signifie virus transmis par les arthropodes), notamment le Zika, le chikungunya et le Ross River

De la Polynésie française au Pacifique…

L’extension de la thématique du laboratoire de la dengue à d’autres arbovirus s’est accompagnée d’un accroissement de la zone d’étude avec une régionalisation des activités de surveillance et de recherche, de la Polynésie française vers les autres Etats et Territoires insulaires du Pacifique.

En raison de leur isolement géographique, les îles du Pacifique ont longtemps été préservées de l’introduction de nouveaux pathogènes en provenance des zones tropicales continentales (Asie, Amérique latine). L’augmentation du trafic aérien associée à la prolifération des moustiques ont récemment contribué à la survenue de maladies infectieuses auxquelles les populations n’avaient jamais été exposées, telles que le Zika et le chikungunya.

Le risque d’expansion des épidémies survenant dans le Pacifique à l’échelle régionale ou internationale est présent, tel qu’illustré avec le Zika qui, de la Polynésie française s’est disséminé aux autres îles du Pacifique avant de gagner l’Amérique latine. Les populations du Pacifique sont ainsi exposées et exposent également le reste du monde au risque d’émergence et d’expansion de maladies infectieuses, en particulier celles transmises par les moustiques.

Plus que des « sites sentinelles », les îles du Pacifique doivent se concevoir comme des « sites pilotes » pour l’étude de ces maladies : le contexte épidémiologique y est moins complexe que dans les zones tropicales continentales où co-circulent en permanence un grand nombre de virus apparentés ; la séquence temporelle des émergences récentes y est connue ; le contexte a été documenté avant, pendant et après les épidémies.

Les études menées par le LIV en Polynésie française et dans le Pacifique ont ainsi vocation à s’intéresser à des questions de recherche difficiles à appréhender dans d’autres régions du monde.

Rencontre entre les partenaires d’organismes de recherche et de santé du Pacifique pour l’élaboration d’un projet commun sur la dengue (Workshop ILM – Programme DEN-PACSUD, 2012, Tahiti) – © ILM
« Table ronde » entre les partenaires d’organismes de recherche et de santé du Pacifique et d’Europe pour l’élaboration de programmes sur les arbovirus émergents dans la région (Workshop ILM – Programmes ISID-Pacific / R-ZERO Pacific, 2017, Tahiti) – © ILM

Vers une approche intégrée du risque épidémique…

L’évolution de la situation épidémiologique mondiale marquée par l’émergence de nouveaux virus (ex EBOLA, SRAS, Grippe aviaire, Zika) et la réapparition de problématiques de santé publique pourtant restées sous contrôle pendant plusieurs années grâce à la pression vaccinale (ex Rougeole) soulignent la nécessité d’une « approche intégrée » pour une meilleure maîtrise du risque épidémique.

Dans le cas des maladies infectieuses transmises par les moustiques en Polynésie française, une telle approche implique la prise en compte des facteurs d’influences les plus globaux (changement climatique, mondialisation et mobilité des personnes) aux plus spécifiques (souche virale, souche vectorielle), en passant par les facteurs environnementaux (espèces et densité de vecteurs, lieu de vie -île haute, atoll), socio-démographiques (âge, genre, mode de vie) et individuels (génétique, historique d’exposition aux maladies infectieuses).

C’est dans ce type d’approche que s’inscrit aujourd’hui la recherche menée au LIV avec le démarrage du programme MATA’EA.

Les thématiques de recherche actuelles

Les recherches s’articulent autour d’un noyau tri-thématique : l’homme, les agents infectieux, les vecteurs & réservoirs (Figure).

  1. Ces recherches s’intègrent dans différents domaines d’études pour lesquels le LIV dispose d’une expertise scientifique reconnue, complétée par des partenariats avec des organismes de recherche nationaux, régionaux et internationaux.
  2. Les études sont menées à différentes échelles, de l’individu à la population en passant par l’étude de groupe.
  3. Elles font appel à différentes approches scientifiques allant de la surveillance au modèle in silico, en passant par les études cliniques et expérimentales.
  4. Elles sont basées sur l’utilisation de ressources biologiques propres à la Polynésie française et la région Pacifique, afin de proposer des solutions adaptées au contexte local.
  5. Les études sont menées en Polynésie française et dans le reste du Pacifique, afin de produire des données scientifiques d’impact local, régional et global.
  6. La finalité est de renforcer les moyens de prévention, de détection et de gestion des épidémies.

Les programmes

Les recherches passées

Historiquement, les premières activités de recherche sur la dengue à l’ILM ont été consacrées au développement d’outils et à la réalisation du diagnostic et de la surveillance. A sa création en 1984, le laboratoire a mis en place le diagnostic et le sérotypage des virus de dengue par isolement viral sur culture cellulaire et a travaillé au développement de tests sérologiques pour la détection des anticorps anti-dengue.

Au début des années 90, le laboratoire s’est doté de nouveaux outils de biologie moléculaire (PCR), marquant ainsi le début des programmes de recherche en épidémiologie moléculaire sur la dengue. Ces programmes s’intensifieront ensuite avec l’acquisition d’un automate de séquençage en 1998. C’est au cours de ces années qu’ont été menées les premières études explorant conjointement les aspects virologiques, cliniques et biologiques des cas de dengue. Parallèlement, différentes approches pour l’étude de la pathogenèse des formes sévères de dengue ont été menées.

Le début des années 2000 a été marqué par l’attribution progressive des activités de diagnostic et de surveillance de la dengue au laboratoire d’analyses de biologie médicale (LABM). Le laboratoire de recherche a continué à travailler au développement et à l’amélioration des outils de diagnostic et de surveillance. De nouvelles thématiques de recherche ont également été initiées, notamment la recherche de substances à activité antivirale issues de la flore endémique de Polynésie française et l’étude des interactions moléculaires entre le virus de la dengue et les protéines de glandes salivaires de moustiques.

Depuis 2007, les thématiques de recherche du laboratoire, initialement focalisées sur la dengue en Polynésie française, se sont étendues à d’autres arboviroses à l’échelle de la région Pacifique. Les différents programmes de recherche ont concerné aussi bien l’homme que les virus et les moustiques vecteurs avec : la mise en place d’outils innovants de biologie moléculaire (PCR en temps réel) et de sérologie (microséroneutralisation, technologie X-MAP) pour la détection et la surveillance des arbovirus ainsi que pour la réalisation d’études de séroprévalence visant à déterminer le niveau d’immunité de la population vis-à-vis de certains arbovirus ; l’analyse de la dynamique épidémique des arbovirus à travers l’épidémiologie moléculaire et la modélisation mathématique des épidémies ; l’investigation du lien de causalité entre les infections par les arbovirus et les formes cliniques sévères (ex : cas de syndromes de Guillain-Barré et microcéphalies détectés durant l’épidémie de Zika) ; l’identification des mécanismes à l’origine des formes cliniques sévères ; l’étude de la capacité des moustiques présents en Polynésie française à transmettre les arbovirus ; la mise en évidence de voies de transmission non-vectorielle des arbovirus ; l’étude de l’activité antivirale de certains médicaments ; et l’évaluation de l’efficacité de procédés d’inactivation des arbovirus dans les produits sanguins destinés à la transfusion.

Les collaborations

Les collaborations locales

  • Direction de la santé
  • Centre hospitalier de la Polynésie française
  • Institut de la statistique de la Polynésie française

Collaborations nationales

  • Institut Pasteur (Paris, France)
  • Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (Marseille, France)

Collaborations régionales

  • Fiji Centre for Communicable Disease Control (Suva, Fidji)
  • Samoa National Health Services, Ministry of Health (Samoa)
  • Department of Health Services (Yap, Federated States of Micronesia)
  • University of the South Pacific (Suva, Fidji)
  • QIMR Berghofer (Brisbane, Australie)
  • Australian National University (Canberra, Australie)
  • University of Western Australia (Perth, Australie)
  • Communauté du Pacifique (Nouméa, Nouvelle-Calédonie)
  • Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (Nouméa)

Collaborations internationales

  • La Jolla Institute for Allergy & Immunology (San Diego, Etats-Unis)
  • Mc Gill Université (Montréal, Canada)
  • Kyoto University (Japon)
  • Organisation mondiale de la santé

Les publications

Les communications