OCEANIAN GENOMICS - 2020
Les populations d’Océanie se distinguent par leur ethnicité (mélanésienne, micronésienne, polynésienne) témoignant d’une histoire de peuplement différente selon les îles du Pacifique. Ces populations sont, dans l’environnement insulaire qui les caractérise, exposées à des problématiques de santé qui pour beaucoup sont partagées avec celles des autres pays et territoires insulaires d’Océanie et pour lesquelles l’incidence, la prévalence et/ou l’impact sont parfois beaucoup plus élevés que dans d’autres région du monde (ex. Zika et cas de Guillain-Barré ; infections à streptocoque et rhumatisme articulaire aigu ; hépatites virales et cancer du foie ; obésité ; diabète). La persistance, voire l’augmentation de ces problématiques de santé en Océanie, est la résultante d’une combinaison de facteurs liés au style de vie (alimentation, addictions), à la mondialisation (exposition à de nouveaux agents pathogènes), mais, tel que démontré de façon croissante pour les populations des grands continents (Europe-Asie, Amérique, Afrique), elle trouve également une partie de son fondement : dans les processus d’évolution génétique et d’adaptation/ maladaptation des populations à leur environnement (génétique des populations) ; l’existence d’une diversité génétique rendant les populations différemment susceptibles aux agents infectieux, aux allergènes et aux polluants (génétique immunologique). De plus, les microorganismes (ex. virus, bactérie), les vecteurs (ex. moustiques) et les animaux réservoirs (ex. rats) apportent leur propre bagage génétique, dont la connaissance doit contribuer à mieux comprendre et appréhender le risque pathologique. En dehors des études génétiques, les technologies liées à la génomique ont considérablement évolué au cours de cette dernière décennie, devenant plus accessibles (ex. séquençage génétique haut-débit) et permettant le développement d’outils d’application immédiate en diagnostic et surveillance (biologie moléculaire). Les études, les approches et les technologies liées à la génomique sont devenues des éléments incontournables des stratégies de santé publique et de recherche dans le monde. L’objectif du projet de création du consortium de recherche en génomique pour les populations insulaires d’Océanie (OCEANIAN GENOMICS) est de proposer une structuration des activités de recherche en génomique pour les adapter aux problématiques, aux contextes et aux populations d’Océanie. Il s’agit : 1) d’identifier des partenaires régionaux pour la mise en place d’études au sein de différentes populations et environnements insulaires 2) d’utiliser les plateaux techniques et l’expertise de partenaires régionaux, nationaux et internationaux pour l’analyse des échantillons et des données
(Collaborations envisagées) Polynésie française : Direction de la Santé; Centre hospitalier de la Polynésie française ; Université de la Polynésie française ; Université Berkley / Nouvelle Calédonie : Institut Pasteur de Nouvelle Calédonie ; Centre hospitalier territorial de Nouvelle Calédonie ; Direction des affaires sanitaires et sociales ; Communauté du Pacifique / Cook : Ministry of Health / Yap (Etats Fédérés de Micronésie) : Department of Health and Social Affairs / Fidji : Fiji Centre for Communicable Diseases Control; The University of the South Pacific / Samoa: National Health Services, Ministry of Health / Tonga: Ministry of Health / Australie: Australian National University; Queensland Institute of Medical Research Berghofer / Nouvelle Zélande: University of Waikato / Japon : Université de Kyoto / France : Institut Pasteur de Paris, Institut de Recherche pour le Développement (UMR MIVEGEC) / Royaume-Uni: London School of Hygiene and Tropical Medicine / Canada: Université Mc Gill