DIAGNOCIG (2022-2024)
Si officiellement la ciguatéra fait entre 10 000 et 50 000 victimes chaque année à l’échelle mondiale, elle reste à ce jour une maladie mal diagnostiquée et fortement sous-déclarée puisque ces chiffres ne représenteraient en définitive que 10 à 20% du nombre réel de cas. En cause, l’absence d’outil biologique de confirmation diagnostique qui représente non seulement un obstacle à l’identification de nouveaux cas, mais également un frein à la mise en place d’études biomédicales et essais cliniques, dans la mesure où le recrutement des patients repose uniquement sur un tableau clinique complexe, particulièrement subjectif et peu spécifique.
L’objectif principal de DIAGNOCIG est d’évaluer l’applicabilité d’un test couramment utilisé pour détecter la présence de CTXs dans les produits marins (test de cytotoxicité sur neuroblastomes ou CBA-N2a), à d’autres types de matrices biologiques telles que le sang, les urines et les fèces de patients symptomatiques répondant aux critères cliniques de la ciguatéra.
Des premiers résultats très encourageants ont été obtenus sur des échantillons de sang spikés avec des quantités connues de CTXs, In fine, DIAGNOCIG pourrait contribuer (i) à la caractérisation de marqueurs biologiques d’exposition aux CTXs chez l’homme et (ii) au développement d’un outil-diagnostique de la ciguatéra.
Dr Clémence GATTI / Dr Taiana DARIUS (ILM) – UMR 241 EIO
Dr Mélanie ROUE (IRD)-UMR EIO / Dr Sam MURRAY (Institut Cawthron, Nouvelle-Zélande)