Cartographier l’état de santé de la population polynésienne
2150 personnes, âgées de 18 à 69 ans, formant un échantillon représentatif de la population polynésienne adulte des 5 archipels de la Polynésie française sont invitées à participer à l’étude MATAEA, actuellement menée par l’Institut Louis Malardé.
Cette étude a pour objectif d’évaluer le poids des facteurs de risque extrinsèques (habitudes de vie, lieu de vie) et de facteurs intrinsèques (génétique, microbiote) de susceptibilité aux infections et aux maladies chroniques.
La modernisation du mode vie, le changement des habitudes alimentaires, la fragmentation géographique, mais également la possible diversité génétique liée à l’histoire du peuplement des différents archipels, sont autant de facteurs susceptibles d’influencer l’état de santé des Polynésiens.
L’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires, essentiellement associées au mode de vie, sont des causes majeures de mortalité. Une première étude menée en 2010 a montré que 45% de la population locale présente un risque majoré de maladie chronique du à la combinaison d’au moins trois facteurs de risque. La Polynésie est également fortement exposée aux maladies infectieuses transmises par les moustiques (dengue, Zika, chikungunya, filariose), ainsi qu’à la survenue d’épidémies causées des infections virales (grippe, hépatites) ou bactériennes (RAA, leptospirose).
Les données recueillies au cours de l’enquête MATAEA permettront aux autorités sanitaires de répondre efficacement aux enjeux de santé publique auxquels le territoire est confronté.